Partout où il passe, Titouan Bernicot, fondateur de Coral Gardeners, se pose la même question : comment sensibiliser ceux qu’il rencontre au désastre qu’il voit sous les mers ? De passage dans l’Hexagone en juin, il a parié sur la qualité de l’air pour convaincre les Parisiens. Pour cet activiste de 23 ans, le blanchiment à 91 % de la Grande Barrière de corail et les dégâts irréversibles qui menacent la survie des deux tiers des récifs coralliens dans le monde sont une réalité. Né dans une ferme perlière à Tahiti, Titouan observe depuis ses 7 ans les premiers dégâts dans le lagon. Une décennie plus tard, « les récifs sont devenus les premiers écosystèmes menacés de disparaître : 90 % sont condamnés à l’horizon 2050 ». Une folie de les regarder s’éteindre, alors qu’ils retiennent cinquante fois plus de CO2 que l’atmosphère (1). A 16 ans, quand d’autres tentent des Reels, lui expérimente la transplantation de coraux. Et ça marche ! Il se met alors à semer tous les jours, puis il embarque ses amis. Et à l’âge de 18 ans, il crée Coral Gardeners. Aujourd’hui, l’association compte une trentaine de personnes permanentes chargées de planter, d’attirer l’attention et d’innover en matière de résistance notamment. A son compteur : 22 000 plantations réussies. Mais Titouan ambitionne d’atteindre le million de coraux plantés d’ici à 2050. Optimiste, ce prêcheur des fonds marins sillonne les mers à la recherche de communautés de surfeurs et de locaux. Apparemment, son discours fait mouche. En Thaïlande, il vient de convertir d’anciens pêcheurs à la dynamite en jardiniers de coraux.
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